Essais

23 janvier 2011

Checkmate ZT275 2011, la renaissance du Baja 275 !

Photo: Checkmate Boats

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En apercevant le Checkmate ZT275, on est rapidement empreint d’un sentiment de déjà-vu. Voilà qui n’est pas étonnant, puis que ce modèle est en fait très similaire au Baja Performance 275, modèle qui a connu ses heures de gloire il y a quelques années. En fait, il y a beaucoup plus qu’une simple ressemblance. La récente crise financière a bouleversé énormément le marché du bateau sport et dans le lot des faillites et des rationalisations, le groupe Brunswick, propriétaire de nombreuses marques réputées, s’est départie de Baja et a vendu une partie des moules au constructeur Checkmate, alors que Fountain a hérité du reste des actifs. Voilà dont la renaissance du Baja 275, sous les traits du Checkmate ZT275.

L’importance du nom
Le constructeur Checkmate - je sais, on devrait dire chantier naval au lieu de constructeur, mais laissons les gros termes de côté pour démocratiser un peu le nautisme – a donc repris là ou Baja a laissé. Le ZT275 se veut un bateau capable de bonnes performances, sans sacrifier la convivialité et l’aspect pratique. Le principal défi du constructeur ? Établir la marque Checkmate au Québec et au Canada. Dans le monde de la performance, les acheteurs se tournent bien souvent vers une marque bénéficiant d’une renommée et c’est là le principal élément qui joue contre Checkmate. En fait, même aux États-Unis, le constructeur n’a toujours pas réussi à se positionner dans les incontournables du créneau.

Quoi qu’il en soit, le ZT275 offre un style extérieur résolument sportif. Il adopte les lignes typiques des bateaux de performance, soit une proue effilée et un angle de carène plus important. Jumelé à des coloris vibrants, il s'agit d'un bateau qui fera définitivement tourner les têtes et qui marque bien le penchant de son propriétaire pour les bateaux de performance.  D’une longueur totale de 27’3" et d’une largeur de 8’4", ce Checkmate offre un large bain de soleil (sunpad) qui permet de s’étendre afin de profiter du soleil, alors que la plate-forme intégrée, d’une bonne dimension,  allonge l’espace à l’arrière. Cette dernière, qui au passage réduit le son de l’échappement du moteur, facilite l’accès à bord et ajoute à l’espace utilisable lors des baignades.

La large banquette arrière abrite beaucoup de rangement et permet d’accueillir quatre passagers. On apprécie le dégagement entre cette dernière et la sièges avant, élément moins commun dans les bateaux de performance, tout comme les porte-gobelets doubles, encastrés de chaque coté. Le tout est très réussi esthétiquement. Cependant, l’espace de rangement latéral est minime, élément qui vous forcera à utiliser principalement celui disponible sous la banquette pour les différents équipements de sécurité. Sinon, il faudra vous rabattre sur les rangements offerts dans la cabine.

À l’avant, on remarque indéniablement la présence des sièges sport enveloppants, dont l’assise peut être rabattue manuellement. Ces derniers vous maintiennent bien en place dans les vagues ou en conduite plus sportive, tout en ajoutant au style. Ils s'avèrent sans doute l'élément le plus réussi en terme de design. Dans le poste de pilotage, la sportivité est assurée par un volant sport, ainsi que par une instrumentation cerclée de rouge. Le tout est non seulement très joli, mais la visibilité des instruments excellente. On apprécie également les contrôles sport Livorsi qui ajoutent également une belle touche.

Cabine spacieuse, aucun service
Relativement simple, la cabine permet d’accommoder deux adultes pour une nuit grâce à une couchette en V. Cette dernière s’avère assez longue pour être confortable, mais il faudra vivre avec un dégagement très réduit en raison de sa hauteur. Voilà le compromis fait pour obtenir une largeur et une longueur supérieures. Plus en avant, on retrouve deux banquettes face à face, permettant de relaxer tout en profitant des quatre porte-gobelets, si vous décidiez d’y prendre un verre. Deux écoutilles de pont en acrylique blanc assurent une luminosité et une ventilation adéquates dans la cabine, mais il faudra vous munir de moustiquaires afin de survivre aux invasions de moustiques lors d’une nuit à bord. Du reste, mis à part la présence d’une toilette portative, on retrouve aucun autre service. Il faudra vous munir d’une glacière afin de conserver vos rafraichissements au frais.

Au volant, on apprécie la bonne visibilité, que l’on soit assis ou debout . Le pare-brise, élément rare dans les bateaux sport, permet de vous mettre à l’abri lors des journées plus fraîches. Le Checkmate ZT275 propose une panoplie de moteurs, tous sous la bannière Mercruiser. On retrouve de série un V8 377 Mag de 6,2 litres, développant 320 chevaux. Ce moteur n’est pas inintéressant, mais afin de mieux correspondre aux aspirations du bateau, il ne faut pas hésiter à se tourner vers le V8 Mercruiser 8.2 Mag de 380 chevaux ou mieux encore, le 8.2 H.O. de 8,2 litres, ce dernier développant 430 chevaux. Voilà d’ailleurs la motorisation qui équipait notre modèle d’essai. Les amateurs de performance plus extrêmes pourront de tourner vers le moteur 525 EFI de 525 chevaux, mais il faudra vous attendre à une facture à l’achat beaucoup plus salée.

Une fois le moteur démarré, on apprécie la sonorité du moteur qui ne demeure pas trop intrusive à bord. On remarque rapidement la présence d’une direction conventionnelle à câble, cette dernière s’avérant plus lourde à basse vitesse et rendant l'embarcation plus difficile à manier et qui vacille de gauche à droite. Les bateaux sport héritent bien souvent d’une direction hydraulique, permettant de mieux les contrôler à grande vitesse. Dans le cas du Checkmate, on est véritablement sur la limite de l'acceptable. Cependant, l’effet de lourdeur s’atténue une fois rendu à vitesse de croisière.

Amplement puissant avec sa motorisation de 430 chevaux, le Checkmate ZT275 offre une vitesse à de croisière idéale de 40 mph (65 km/h) à une révolution de 3 000 tr/min. Nous avons obtenu une vitesse maximale de 66 mph (106 km/h) à un régime maximal de 4 800 tr/min, le tout dans des conditions relativement vagueuses. Ramenez le régime à 2 500 tr/min et vous obtenez une randonnée très confortable. Bref, on apprécie la plage de régime étendue qui permet d’apprécier les différentes personnalité du bateau. C'était également pour nous une première occasion de mettre à l'épreuve le nouveau moteur 8,2 de Mercruiser, moteur qui remplace l'ancien 496 Mag de 8,1 litres dont la mort a été annoncé avec la fin de la production du bloc de 8,1 litres par GM. Le nouveau 8,2 se distingue par son poids réduit, ainsi que par la disponibilité d'un catalyseur permettant de réduire les émissions.

Bonjour la cavitation
Sur l’eau, le Checkmate offre un comportement stable alors que sa coque fend bien les vagues grâce à son V prononcé. Le poids est bien réparti, ce qui évite d’obtenir un bateau dont l’avant rebondit constamment. Le seule surprise s’avère la rapidité avec laquelle on obtient de la cavitation. Accélérez trop rapidement au départ, ou tournez à plus grande vitesse et vous entendrez rapidement l’alarme du limiteur de régime retentir, signe que l’hélice tourne dans le vide. Voilà un élément normalement typique des bateaux de performance plus extrêmes et qui s’avère plus étonnant dans le cas du Checkmate. Ce "caprice" s'explique par quelques éléments. Tout d'abord, son embase de type Bravo X est montée assez haut à l'arrière, ce qui favorise les performances mais limite un peu plus la prise dans l'eau.  Le moteur offre aussi une puissance importante par rapport à la masse du bateau alors que le couple est transmis à l'unique hélice dont le pas assez élévé favorise une fois de plus les performances, mais un peu moins les départs. Bref, le XT275 demande quelque peu d'adaptation en sortie de l'eau mais sportivité et efficacité demandent toujours un compromis.

En conclusion, le Checkmate ZT275 n’est pas un bateau de performance extrême, mais il offre un style, un aménagement et une conduite sportive, tout en conservant les attraits typiques d'un bateau plus familial. Dans un créneau où les choix deviennent de plus en plus limités, le XT275 est offert à un prix relativement abordable et s’avère bien adapté à nos plans d’eaux.

Bateau d'essai fourni par: Groupe Performance Marine

Fiche d'évaluation

Modèle à l'essai : n.d.
Motorisation à l'essai : n.d.
Prix de base : 103 653$
Prix du modèle à l'essai : 117 547$
Garantie du constructeur : 1 an
Temps pour déjauger : 5,2 secondes
Vitesse minimale pour déjauger : 22 mph (35 km/h)
Concurrents : Baja Outlaw 26 Outlaw, Baja Performance 278 Performance, Campion Chase 800, Donzi ZR 27 ZR, Formula Fastech 292, Sunsation S 28, Sunsation SS 28, Sunsation SSR 28
Points forts : Style sportif
Attention aux détails
Pare-brise pratique
Bonnes performances
Points faibles : Renommée de la marque
Cavitation plus marquée

Fiche d'appréciation

Consommation :          
Valeur subjective :          
Esthétique :          
Confort :          
Performances :          
Appréciation générale :          

Données de performance

RPM MPH GPH MPG KM/H LPH KPL Autonomie
800 4,70 - - 7,56 - - n.d.
1000 6,00 - - 9,66 - - n.d.
1500 8,60 - - 13,84 - - n.d.
2000 9,00 - - 14,48 - - n.d.
2500 22,00 - - 35,41 - - n.d.
3000 40,00 - - 64,37 - - n.d.
3500 50,00 - - 80,47 - - n.d.
4000 57,20 - - 92,05 - - n.d.
4500 64,00 - - 103,00 - - n.d.
4800 66,00 - - 106,22 - - n.d.

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